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Aujourd'hui, je vous propose une reproduction en os (faute d'avoir de l'or, car l'original était en or) d'une bague-sceau du Pharaon Horemheb.
Cette bague-sceau en or massif est une pièce exceptionnelle tant par sa taille, D: 3,85 cm que par sa qualité d'exécution (elle est au Musée du Louvre) ; l'anneau très épais est pourvu à ses extrémités de butées et de spirales rapportées tandis que le chaton pivotant de forme rectangulaire est orné sur ses 4 faces d'un décor profondément gravé : un crocodile, un scorpion, un lion et le cartouche du roi avec son nom de couronnement : Djéser-Khéperouré-Setepenré, dernier souverain de la 18ème Dynastie ; elle servait probablement pour les cachets officiels.
5 commentaires -
Hatsouti va enfin rejoindre le chantier d'Abou Simbel....
— On t’attendait. Un maillet de bois s’est fendu sur la troi-
sième, dépêche-toi d’en porter un autre. Prends-le dans la ré-
serve.
— La troisième quoi ?
— La troisième statue, imbécile !
Hatsouti sentit son cœur bondir de joie. Enfin, il allait voir de
ses yeux le temple de la montagne sacrée. S’emparant du mail-
let, il se dirigea en courant vers les gardes de l’entrée du chan-
tier.
— Je dois porter un…
— Allez, passe !
Quelques enjambées et le spectacle s’offrit à lui. Il s’arrêta,
saisi de stupeur. Jamais il n’aurait imaginé un temple aussi gi-
gantesque. Idjou lui avait dit un jour, en parlant de statues,
qu’elles avaient la taille des palmiers. La vérité était toute autre,
il fallait plusieurs palmiers pour mesurer une statue, et il y en
avait quatre !
Des échafaudages couvraient l’énorme façade et des centai-
nes d’ouvriers s’activaient sur les sculptures de grès. Les statues
représentaient Ramsès en position assise. Les genoux et les jam-
bes étaient encore en forme de cubes à peine dégrossis. Des
troncs de palmiers solidement attachés les uns aux autres, re-
couverts de limon, reliaient les statues entres elles au niveau des
genoux et servaient de base aux échafaudages permettant de
travailler sur la partie supérieure.
Le visage de Pharaon commençait à apparaître. La barbe, le
nez et l’uræus sur le front étaient dégagés. Les ouvriers avaient
creusé une saignée à chaque extrémité des colosses afin que les
dessinateurs puissent intervenir en traçant un quadrillage pour
respecter les proportions. Hatsouti vit le tracé du profil des sta-
tues dessiné sur les blocs pour que les premiers sculpteurs puis-
sent réaliser le dégrossi. Des cordes, tendues à partir des angles
proéminents de chaque extrémité, permettaient de respecter la
symétrie des quatre colosses. Il suffisait alors d’équarrir la pierre
jusqu'à ce que les cordes soient droites.
À la base de l’édifice, entre les socles supportant les pieds,
s’ouvrait une entrée dans la falaise. Des gardiens en surveillaient
l’ouverture par laquelle sortaient des chariots de gravats. En
s’approchant, Hatsouti s’aperçut que des prisonniers travaillaient
à l’intérieur de la falaise, il y avait des Hittites, des Libyens. Des
hommes d’apparence asiatique, des Nubiens du pays de Koush à
la peau plus noire que la sienne. Un chariot chargé de blocs de
grès, poussé par des Hébreux, sortit de la pénombre en direction
du Nil dont les eaux en crue étaient proches de la côte abrupte.
Les gravats étaient utilisés pour construire des remblais permet-
tant l’accostage des embarcations apportant des matériaux ou du
ravitaillement.
Il y avait un peu plus haut un autre village de cases, sévère-
ment gardé où les prisonniers et les esclaves étaient parqués
pendant la nuit. À cet endroit, des ouvriers ou des prisonniers
égalisaient la pente raide de la montagne dans le but de com-
mencer un deuxième temple.
— Je vais attendre encore longtemps !
Un appel venait de retentir du haut de la troisième statue.
Hatsouti se précipita vers l’échelle qui conduisait au premier
échafaudage. Il prit pied sur les genoux du Pharaon et grimpa
sur la deuxième échelle pour rejoindre le sculpteur impatient.
— Tu y as mis le temps ! Donne-moi le maillet !
Hatsouti observait avec une grande curiosité, le nez de Ram-
sès, sur lequel travaillait le sculpteur, il offrait la taille d’un
homme. Sur la pierre, les yeux et la bouche étaient dessinés en
ocre rouge, et en se penchant un peu, il vit que même les narines
étaient dessinées. Le maillet frappait les ciseaux avec précision,
le nez approchait de son aspect final. Des petits éclats de grès
s’envolaient autour de l’ouvrier. Hatsouti s’écarta un peu car il
sentit que son regard dérangeait le sculpteur. Sur la quatrième
statue, le travail des yeux et des paupières était achevé et Pha-
raon pouvait voir. Les artisans commençaient le travail délicat
de la bouche, les lèvres esquissaient un léger sourire de conten-
tement. Si Ramsès creusait ce temple démesuré dans ce coin
perdu de désert, « Comment doivent être les temples de sa capi-
tale et comment doit être son palais », pensa Hatsouti.
A bientôt pour un prochain extrait !
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Au cours d'une petite balade ce matin...........soleil mais grand vent !
en longeant le chemin des douaniers........
avec le Cap Frehel à l'horizon...........
la bruyère commence à fleurir !
la chapelle du Vieux-bourg, en grès rose, à 60 m au-dessus de la mer, datant du XV-XVIème siècle avec une vue sur le cap fREHEL
une petite tirelire pour les sauveteurs en mer ! à votre bon coeur !
La pointe aux chèvres......
A bientôt pour une prochaine balade en terre bretonne !
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Hatsouti va bientôt rencontrer les artisans de Pharaon............
Chapître IILa lueur des torches éclairait faiblement la salle basse, le pla-
fond noir ne renvoyait aucune lumière et Sobkéré avait mal aux
yeux. Le long des parois sombres, il rectifiait les dessins de ses
assistants sur les quadrillages rouges. Les proportions du corps
humain devaient être respectées scrupuleusement, suivant les
règles établies. Il en allait de sa fonction de chef des peintres de
l’équipe de gauche.
Sobkéré était un homme dur et massif. Ses yeux éternelle-
ment plissés sous d’énormes sourcils trahissaient son habitude à
vivre dans le noir. Dépourvue de fantaisie, il était coléreux et
jaloux de la réussite de ses voisins.
Il habitait le lieu de vérité avec sa famille, et son talent de
peintre était respecté par tous. Il avait trois fils qui travaillaient
aussi comme peintres affectés à la décoration des tombes royales
de la vallée : Hapouriré l’aîné, Pakhéri et Nackhtibo le cadet. Il
avait aussi une fille plus jeune, du nom de Tifet. Par une déroga-
tion exceptionnelle et entre deux autres chantiers, il travaillait
pour une fois hors de la vallée des rois, pas très loin du grand
temple d’une ancienne reine au nom oublié, à la décoration de la
tombe du scribe royal de Ramsès : Djehoutymès. Pour l’instant,
occupé par les peintures de la première salle, il représentait le
futur défunt en adoration devant les gardiens des portes inferna-
les suivant le chapitre du livre des morts. Ses fils, plus bas dans
le complexe funéraire, décoraient le linteau d’une porte repré-
sentant une barque solaire que Nout, la déesse du ciel, prenait
dans ses bras.
Sobkéré posa ses brosses dans une coupelle et descendit voir
le travail de ses fils, en empruntant un long couloir qui
s’enfonçait profondément en forme de spirale. La chaleur était
étouffante, et le manque d’air ne permettait pas de travailler
longtemps en ces lieux.
— La proue de la barque est trop longue et la peinture man-
que de liant, elle est sèche, ça ne tiendra pas. Reprenez-moi
l’ensemble !
Mais père, la chaleur sèche nos couleurs avant l’application,
répondit Nackhtibo.
Une gifle l’envoya contre le mur.
— Humidifiez le support et ajoutez du liant. Combien de
fois, je devrai le répéter !
Sobkéré reprit le chemin de la sortie en grommelant. L’air
pur devant le pylône d’entrée remplit ses poumons, et il soupira
d’aise. Un chargement de pierres taillées provenant du temple de
la reine passa devant lui ; Ramsès utilisait le site comme carrière
pour agrandir son temple de la rive ouest de Thèbes. Le peintre
préférait travailler sur les façades des temples plutôt que dans la
chaleur insupportable des tombes. Il sentait ses yeux faiblir à la
lumière vacillante des torches et avait de plus en plus de mal à
respirer dans les profondeurs. Il regarda un instant les sculpteurs
travaillant sur les statues en grès adossées aux piliers et à
l’effigie de Djehoutymès.
En redescendant sur son lieu de travail, il croisa des ouvriers
qui remontaient vers la sortie après avoir enduit de mouna les
murs du caveau, Sobkéré ayant trouvé le calcaire trop friable
pour appliquer sa peinture. Ses fils, occupés à rectifier la décora-
tion du linteau, le regardèrent passer. Après avoir parcouru le
long couloir en pente, il pénétra dans le caveau. Les murs étaient
humides d’enduit, mais le plafond pouvait être peint. Dépliant
un rouleau de papyrus sur la table reposoir, il l’éclaira de sa tor-
che. Sur le plafond, il devait écrire tous les titres de Djehouty-
mès, d’Isis son épouse, et d’Imenmès son père. Il poussa un ju-
ron et prépara son matériel. Encore une fois, la peinture lui
tomberait dans les yeux.
A bientôt et merci de vos passage !
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La fondation d'un temple donnait lieu à une cérémonie au cours de laquelle on déposait dans un soubassement de l'édifice ou dans une niche des objets en modèle réduit, répliques de ceux servant à la construction : des traîneaux pour le transport des pierres, des herminettes, des houes et des couteaux. En effet, l'architecture de pierre concerne exclusivement les édifices funéraires et religieux; L'Egyptien bâtit pour l'éternité et se moque que ses maisons et ses palais ne soient faits que de briques crues car la vie sur terre n'a qu'un temps, celle dans l'au-delà sera éternelle. Pyramides, mastabas, temples, obélisques, sont donc faits de calcaire et de granit extraits des riches carrières du pays.
Le modèle de traîneau que je vous présente a été fabriqué par Gérard en eucalyptus, il mesure 15 cm de long, 8 cm de large et 5 cm de hauteur, l'original a été retrouvé au Temple de Deir al-Bahari, datant de 1500 av J.c
Ces traîneaux servaient aux transport des pierres. Ces pierres étaient déjà déplacées sur des rondins de bois pour les tracter jusqu'à une longue rampe de terre damée qui menait au Nil puis transférées sur ces traîneaux, on imagine le travail colossal que cela devait être !
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