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Les Enfants de Louxor
Association Loi 1901
La Maât
Lettre d’information - juillet 2012
Après les espoirs fous suscités par la Révolution de janvier 2011, l’heure du désenchantement est
venue avec l’insécurité grandissante, l’aggravation de la situation économique et une méfiance
accrue vis-à-vis de tout et de tous.
Une question les taraude, angoissante : comment faire vivre toute une famille quand le travail se fait
plus que rare depuis que les touristes ont déserté le pays ?
Certes, un nouveau Président a été élu qui essaie de rassurer les uns comme les autres. Mais redresser
l’économie, restaurer la sécurité et la confiance ne se fera pas en un jour.
Quand les touristes reviendront-ils arpenter le souk? Quand verra-t-on les bateaux de croisière voguer
à nouveau sur le Nil ? Quand les motor-boats déverseront-ils leur flot de touristes sur la rive Ouest ?
Quand les clochettes des calèches tinteront-elles à nouveau, chargées de touristes ravis de prendre les
rênes du cheval ?
En Juillet, nous n’avons vu que des calèches à l’arrêt, des rues désertes, des restaurants et des
magasins vides.
Une nouvelle corniche a été construite près de Karnak, des aménagements coûteux mais pour qui ?
Quant aux files interminables devant les stations- services, elles n’en finissent pas de s’allonger.
Cette situation qui dure maintenant depuis des mois a tourné au cauchemar.
Jusqu’à quand tiendront-ils ?
La déprime a gagné une grande partie de la population, et certaines familles à qui nous rendions visite
nous ont montré leurs enfants : elles n’ont pas l’argent nécessaire pour consulter un médecin ou
acheter les médicaments qui conviendraient.
Face à tout ce mal-être et à cette misère grandissante, que dire ? Ou plutôt que faire ?
Il ne nous est pas possible de rester de simples spectateurs et nous voulons au contraire, à notre
niveau, renforcer nos actions et en développer de nouvelles, dans le domaine de l’éducation afin de
soutenir et dynamiser ces mères et futures mères portant l’espoir d’une nouvelle Egypte.
En Juillet les écoles étaient bien sûr fermées, aussi avons-nous préparé la prochaine rentrée en faisant
fabriquer tables et chaises pour deux nouvelles classes de maternelles qui vont ouvrir à Ezba en
septembre. Une jolie petite école, toute neuve et toute gaie avec ses murs couleur « laitue ».
Nous allons demander à un menuisier local de fabriquer quelques balançoires pour les cours de
récréation. Nous avons sans doute trouvé le bon modèle : simple et robuste...
L’alphabétisation des femmes se fait actuellement à Ezba, dans un local mis à disposition par le
village. Les femmes sont comme toujours attentives à ce que leur enseigne la nouvelle institutrice.
Elles ont choisi d’avoir cours à partir de 20h30, car il fait moins chaud à cette heure-là.
Nous avons fait une grande distribution de vêtements juste avant le Ramadan et nous avons ajouté du
poulet aux sacs alimentaires habituels, afin d’agrémenter la nourriture et d’apporter un peu des
protéines qui manquent tant.
Un sac de friandises habituellement consommées à l’occasion du Ramadan a également été remis à
chacune.
Les ateliers éducatifs pour les jeunes filles fonctionnent à merveille.
Le groupe de 15 filles appartenant aux différents villages de Baerat est sympathique et dynamique. Si
au début les jeunes filles étaient silencieuses et timides, les voici animées et actives. Elles ont
maintenant des idées, des désirs et elles savent les manifester.
La relation avec le Dr Hatem qui a pris en main la première session de cours est excellente. Addyya
s’occupe très bien du côté administratif et de l’organisation des cours.
C’est un vrai plaisir de voir tout ce petit monde rire, avoir de l’humour, et progresser.
Une autre série de cours va reprendre dès la fin du Ramadan et nous sommes certains que le succès
sera le même. Les jeunes filles ont décidé de former des groupes de travail afin de se transmettre les
unes aux autres diverses compétences en artisanat.
En septembre elles vont bénéficier de leçons de lecture pour ne pas seulement déchiffrer un texte ;
une remise à niveau est nécessaire et nous souhaitons qu’elles puissent découvrir comment lire des
histoires aux enfants, en y mettant de la vie pour créer l’envie. Des livres pour enfants (en arabe) nous
ont été remis et une petite bibliothèque va voir le jour.
Alors si parfois nous nous sentons un peu démunis devant l’ampleur de ce qu’il faudrait accomplir à
Louxor, voir toutes ces jeunes filles , ces femmes qui veulent avancer et apprendre pour transmettre à
leur tour à la nouvelle génération, nous donne à nous aussi le courage d’aller plus loin.
Même si, pour cela, il nous faut trouver davantage de fonds… Et c’est là que nous avons, comme
toujours, besoin de vous !
Nous restons optimistes mais nous savons fort bien qu’il faudra du temps avant de récolter. Nous n’en
sommes encore qu’au temps des semailles…
Nous repartirons en septembre-octobre : ils nous attendent, ils ont besoin de nous et nous ne pouvons
pas manquer ce rendez-vous.
1 commentaire -
Les Enfants de Louxor
Association Loi 1901
La Maât
Lettre d’information - juillet 2012
Après les espoirs fous suscités par la Révolution de janvier 2011, l’heure du désenchantement est
venue avec l’insécurité grandissante, l’aggravation de la situation économique et une méfiance
accrue vis-à-vis de tout et de tous.
Une question les taraude, angoissante : comment faire vivre toute une famille quand le travail se fait
plus que rare depuis que les touristes ont déserté le pays ?
Certes, un nouveau Président a été élu qui essaie de rassurer les uns comme les autres. Mais redresser
l’économie, restaurer la sécurité et la confiance ne se fera pas en un jour.
Quand les touristes reviendront-ils arpenter le souk? Quand verra-t-on les bateaux de croisière voguer
à nouveau sur le Nil ? Quand les motor-boats déverseront-ils leur flot de touristes sur la rive Ouest ?
Quand les clochettes des calèches tinteront-elles à nouveau, chargées de touristes ravis de prendre les
rênes du cheval ?
En Juillet, nous n’avons vu que des calèches à l’arrêt, des rues désertes, des restaurants et des
magasins vides.
Une nouvelle corniche a été construite près de Karnak, des aménagements coûteux mais pour qui ?
Quant aux files interminables devant les stations- services, elles n’en finissent pas de s’allonger.
Cette situation qui dure maintenant depuis des mois a tourné au cauchemar.
Jusqu’à quand tiendront-ils ?
La déprime a gagné une grande partie de la population, et certaines familles à qui nous rendions visite
nous ont montré leurs enfants : elles n’ont pas l’argent nécessaire pour consulter un médecin ou
acheter les médicaments qui conviendraient.
Face à tout ce mal-être et à cette misère grandissante, que dire ? Ou plutôt que faire ?
Il ne nous est pas possible de rester de simples spectateurs et nous voulons au contraire, à notre
niveau, renforcer nos actions et en développer de nouvelles, dans le domaine de l’éducation afin de
soutenir et dynamiser ces mères et futures mères portant l’espoir d’une nouvelle Egypte.
En Juillet les écoles étaient bien sûr fermées, aussi avons-nous préparé la prochaine rentrée en faisant
fabriquer tables et chaises pour deux nouvelles classes de maternelles qui vont ouvrir à Ezba en
septembre. Une jolie petite école, toute neuve et toute gaie avec ses murs couleur « laitue ».
Nous allons demander à un menuisier local de fabriquer quelques balançoires pour les cours de
récréation. Nous avons sans doute trouvé le bon modèle : simple et robuste...
L’alphabétisation des femmes se fait actuellement à Ezba, dans un local mis à disposition par le
village. Les femmes sont comme toujours attentives à ce que leur enseigne la nouvelle institutrice.
Elles ont choisi d’avoir cours à partir de 20h30, car il fait moins chaud à cette heure-là.
Nous avons fait une grande distribution de vêtements juste avant le Ramadan et nous avons ajouté du
poulet aux sacs alimentaires habituels, afin d’agrémenter la nourriture et d’apporter un peu des
protéines qui manquent tant.
Un sac de friandises habituellement consommées à l’occasion du Ramadan a également été remis à
chacune.
Les ateliers éducatifs pour les jeunes filles fonctionnent à merveille.
Le groupe de 15 filles appartenant aux différents villages de Baerat est sympathique et dynamique. Si
au début les jeunes filles étaient silencieuses et timides, les voici animées et actives. Elles ont
maintenant des idées, des désirs et elles savent les manifester.
La relation avec le Dr Hatem qui a pris en main la première session de cours est excellente. Addyya
s’occupe très bien du côté administratif et de l’organisation des cours.
C’est un vrai plaisir de voir tout ce petit monde rire, avoir de l’humour, et progresser.
Une autre série de cours va reprendre dès la fin du Ramadan et nous sommes certains que le succès
sera le même. Les jeunes filles ont décidé de former des groupes de travail afin de se transmettre les
unes aux autres diverses compétences en artisanat.
En septembre elles vont bénéficier de leçons de lecture pour ne pas seulement déchiffrer un texte ;
une remise à niveau est nécessaire et nous souhaitons qu’elles puissent découvrir comment lire des
histoires aux enfants, en y mettant de la vie pour créer l’envie. Des livres pour enfants (en arabe) nous
ont été remis et une petite bibliothèque va voir le jour.
Alors si parfois nous nous sentons un peu démunis devant l’ampleur de ce qu’il faudrait accomplir à
Louxor, voir toutes ces jeunes filles , ces femmes qui veulent avancer et apprendre pour transmettre à
leur tour à la nouvelle génération, nous donne à nous aussi le courage d’aller plus loin.
Même si, pour cela, il nous faut trouver davantage de fonds… Et c’est là que nous avons, comme
toujours, besoin de vous !
Nous restons optimistes mais nous savons fort bien qu’il faudra du temps avant de récolter. Nous n’en
sommes encore qu’au temps des semailles…
Nous repartirons en septembre-octobre : ils nous attendent, ils ont besoin de nous et nous ne pouvons
pas manquer ce rendez-vous.
1 commentaire -
Voilà, mon atelier est terminé !! après beaucoup de travail de mon "cher et tendre" j'ai pris possession de mon atelier ces jours derniers, on n'a pas encore "pendu la crémallère " ça se fera à la rentrée car je vais partir en vacances trois semaines en montagne en septembre, donc on verra après, avec les copines de l'atelier....... il est tout beau, tout blanc, avec un four d'occasion que je viens d'avoir, "ya plus qu'à !!! ".........c'est super ! Là il est un peu vide, mes pièces étant à la galerie ou à la maison, en attendant de déménager
je n'ai pas vraiment le temps de travailler en ce moment, entre les permamences à la galerie, la vie familiale, etc, etc....il me faut du calme..........juste quelques pièces.........bientôt quelques photos.....
Justement, à la galerie, j'ai vendu mes petits "Apprentis-sages" il y a deux jours et j'étais toute émue de les voir partir.........leurs propriétaires habitent la région parisienne mais ils m'ont promis de revenir me voir l'année prochaine ! super rencontre !......mais bon.........je les aimais bien ! .......j'aime bien quand les gens me disent ce qu'ils ressentent en regardant mes personnages, c'est ça qui me fait avancer.........
Vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai baptisé mon atelier "Terre-Api" ?
18 commentaires -
Voilà, mon atelier est terminé !! après beaucoup de travail de mon "cher et tendre" j'ai pris possession de mon atelier ces jours derniers, on n'a pas encore "pendu la crémallère " ça se fera à la rentrée car je vais partir en vacances trois semaines en montagne en septembre, donc on verra après, avec les copines de l'atelier....... il est tout beau, tout blanc, avec un four d'occasion que je viens d'avoir, "ya plus qu'à !!! ".........c'est super ! Là il est un peu vide, mes pièces étant à la galerie ou à la maison, en attendant de déménager
je n'ai pas vraiment le temps de travailler en ce moment, entre les permamences à la galerie, la vie familiale, etc, etc....il me faut du calme..........juste quelques pièces.........bientôt quelques photos.....
Justement, à la galerie, j'ai vendu mes petits "Apprentis-sages" il y a deux jours et j'étais toute émue de les voir partir.........leurs propriétaires habitent la région parisienne mais ils m'ont promis de revenir me voir l'année prochaine ! super rencontre !......mais bon.........je les aimais bien ! .......j'aime bien quand les gens me disent ce qu'ils ressentent en regardant mes personnages, c'est ça qui me fait avancer.........
Vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai baptisé mon atelier "Terre-Api" ?
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